B to B to C, c’est une histoire de communication. Le langage est censé être différent selon si l’on s’adresse à un pro ou à un client. Dans le temps, les canaux de communication étaient bien distincts, mais aujourd’hui, ce n’est plus très net…
B to B to C
De l’anglais Business to Business et Business to Consumer.
En clair, je m’adresse à la profession ou je m’adresse à mes clients. Et évidemment, le langage est totalement différent. Les gens de mon business sont capables d’absorber les chiffres, les techniques, la vision à long terme… Les clients sont plutôt intéressés par le produit et son application au quotidien.
Savoir que le marché du sapin de Noël est en hausse ou en baisse, il s’en fout un peu, le client. Sa motivation à lui, c’est de connaître la différence entre l’Épicéa et le Nordmann, et de maîtriser aussi l’évolution du prix de ces deux arbres afin de passer un Noël équilibré côté porte-monnaie !
Il y a encore peu de temps, nous avions d’ailleurs une presse pro et une presse grand public. Mais est-ce encore le cas ?
Lorsqu’on a pignon sur rue dans les métiers du jardin, doit-on s’adresser au grand public ou aux acheteurs ?
La question devient récurrente, et comme les économies sont de rigueur… Autant faire d’une pierre deux coups, si cela est possible !
Économies
B to B to C, c’est une nouvelle formule qui permet de gratter un peu de sous.
La communication coûte très chère, il faut donc économiser et surtout optimiser ses messages.
L’arrivée des réseaux sociaux a bousculé un peu l’ordre des choses. Les pros et les clients se retrouvent sur Facebook, sur Instagram ou sur TikTok.
Parallèlement, la possibilité de vendre en ligne ouvre le champ des possibles. On peut très bien proposer ses produits à la distribution tout en ayant une vente en ligne dynamique. Cet accès direct au consommateur permet d’ailleurs de mieux comprendre ses attentes, sans dépendre des infos et des directives de notre distributeur préféré.
Avec de tels échanges, la confidentialité des communications professionnelles prend du plomb dans l’aile. Nous devons réinventer d’autres modèles intermédiaires.
Et en parlant de modèle, le côté économique devient compliqué. La presse pro se finance avec la pub pro, mais s’il n’y a plus de sous, il n’y a plus de presse pro, c’est aussi simple que cela.
Conséquence ?
En une quinzaine d’années, nous avons perdu quelques titres jardin destinés aux professionnels, et le dernier en date semble être Jardinerie Végétal. Le titre historique fondé par Francois Langendorff au siècle dernier n’a pas survécu, lui non plus, à la « remise en cause ».
Il reste encore quelques magazines spécialisés avec des modèles bien différents, mais la tendance est à la baisse…
A l’heure de Mistral ou Chat GPT, il ne fait pas bon être pigiste et vivre de ses textes. Il est donc nécessaire de réinventer la réflexion pour intéresser encore un peu d’éventuels lecteurs, voire des annonceurs.
Le papier a pris du plomb dans l’aile. La pub télé coûte un bras et les audiences sont en berne. Il nous reste les réseaux sociaux à condition d’être remarquable pour ne pas se retrouver dans le ventre mou…
En résumé, c’est tout une communication à repenser en s’adressant directement à ses clients, qu’ils soient pros ou amateurs !
B to B à B to C
Puisque les réseaux sociaux sont omniprésents dans notre quotidien, entrons dans la danse ! Il semble nécessaire d’avoir ses Community managers en interne, spécialisés dans les réels et les stories.
Les informations éphémères se retrouvent dans les différentes applications. Le jardin n’a pas suffisamment de matière pour rivaliser avec les chaînes d’info en continue… C’est certain ! C’est un gros travail de rassembler tous les potins de la semaine dans un même et unique support. Et une semaine, c’est long à l’échelle de la communication en réseau.
Ensuite il reste le fond, l’analyse, la vision du long terme… Mais dans ce cas, autant se payer un consultant qui nous proposera une solution sur mesure, adaptée à la problématique de l’entreprise. La page de pub pro est aussi chère que la journée de consulting…
Toutes les communications et toutes les réflexions ont un coût. Et comme notre marché du jardin n’a plus trop les moyens de se disperser ni de vivre dans l’opulence, la première ligne sur laquelle économiser semble être la pub pro. Un nouveau modèle est à créer, plus efficace et plus économique ? Patience ! La suite au prochain numéro…
Roland Motte… Jardinier !
Ce contenu a été réalisé en partenariat avec le Guide des Consommateurs Jardin. La rédaction de JAF-info n’a pas participé à la réalisation de ce contenu. Publication à durée limitée. |