La canicule a frappé fort cet été, et elle pourrait revenir l’été prochain. Organisons-nous. Si cela est possible… Les récoltes vont s’en trouver perturbées et que dire de l’augmentation des prix de nos fruits et de nos légumes ? Il est plus que temps de faire un potager ! 🥕🥦🧄
Catastrophe
C’est le qualificatif utilisé pour la récolte de pommes de terre cette année ! On nous annonce du -20% par rapport à la moyenne des 20 dernières années.
C’est même la plus mauvaise récolte depuis l’année 2000.
En 2021, nous produisions 8 millions de tonnes de pommes de terre, avec 1,5 million de tonnes en moins cette année, le prix de la frite va s’envoler.
En cause évidemment, la chaleur extrême et le manque d’eau. On a beau nous raconter que les légumes peuvent pousser sans eau, les pommes de terre n’ont, à priori, pas toutes été informées de cette technique 🤣 !
Dans le prix d’un kilo de pommes de terre, ce n’est pas bien compliqué, 20% revient au producteur, 50% au distributeur, le reste représente le transport, le stockage et les emballages.
Alors, lorsqu’on annonce une baisse de 20% de la production, c’est une moyenne, certains producteurs ont perdu jusqu’à la moitié de leur récolte toujours à cause du manque d’eau. Là aussi, en fonction de la région et de la technique d’irrigation ou d’arrosage, les agriculteurs et maraichers ne sont pas logés à la même enseigne.
Enfin, bref, on retiendra que le kilo de patates va augmenter et que, si les canicules continues, elle deviendra un produit de luxe !
Eau-pprobre
Pour trouver de l’eau, tous les moyens vont devenir bons ! On connaissait déjà les drones partis envoyer de l’électricité dans les nuages pour faire tomber la pluie… Les chinois utilisent de l’iodure d’argent pour faire tomber de l’eau sur les cultures.
Le pays du soleil levant n’a pas, lui non plus, été épargné par la sécheresse. 41,9 degrés à Chongquing, dans le Sud-Ouest du pays. Inutile de vous dire que les récoltes ont, elles aussi, mauvaise mine !
Là-bas, on appelle cela l’ensemencement des nuages. Et cet argent lancé dans le ciel provoque quelques pluies ici ou là. L’histoire ne nous indique pas le coût des recherches et des développements de cette technologie, ni même si des pollutions sont à prévoir. Mais là n’est pas le problème… Si nous arrivons à devenir plus fort que la nature, alors, on peut continuer à vivre normalement sans se soucier du réchauffement climatique.
C’est bien connu, l’homme se sent parfois plus fort que la situation. Tant qu’il y a des nuages, il y aurait donc de l’espoir.
On peut bien-sûr minimiser l’exploit, mais depuis les danses de la pluie de nos ancêtres, on se retrouve avec des débuts de solutions concrètes et efficaces pour contourner le problème de la sécheresse… Peut-être ?
Affaire évidemment à suivre…🧐
Circuits courts
Le journal jardinerie nous partage, dans sa dernière édition, un sondage de « Efficience 3 ». Pour leurs achats jardin, les consommateurs sont plus de 40% à privilégier les circuits courts. Plus de 60% veulent favoriser l’économie régionale. Alors si l’on cumule la chaleur, le manque d’eau et le besoin d’achats de proximité de nos consommateurs… La somme de tout cela débouche directement sur le potager « maison ». Les connaissances des jardiniers amateurs ne sont pas aussi pointues que celles de leurs aïeux en matière de potager ! Mais avec l’aide du partage dans les réseaux sociaux, tout le monde va vouloir faire pousser ses légumes. C’est moins cher de produire, on peut limiter les dépenses d’eau avec des récupérateurs, du paillage, des Ollas… Et côté local, y’a pas plus près que son potager pour aller faire ses courses.
Si l’on considère qu’un potager donne environ entre 3 et 5 kilos de légumes au m² en fonction des années, pourquoi ne pas multiplier les carrés potagers et grignoter sur le gazon pour faire la part belle aux cultures ?
Tous les feux sont au vert, y’a plus qu’à…🟢
Autoproduction
Grace à ObSoCo et Gamm Vert, on connaissait déjà la forte implication de nos concitoyens pour le potager. En effet, 87% des auto producteurs de fruits/légumes comptent bien réaliser des économies grâce à leur potager, cela fait tout de même 42% des Français. Ce sondage de mai 2022 met en lumière, s’il en était besoin, la forte progression de cette envie de culture.
Autant dire qu’avec les menaces qui pèsent sur nous, qu’elles soient climatiques ou financières, nous ne sommes qu’au début de cette explosion vivrière. Comment pourrions-nous passer à côté de cette autoproduction ?
Mais ne rêvons pas, on ne passe pas d’urbain informatisé à campagnard producteur sans se poser deux ou trois questions, sans avoir un minimum d’échec à son actif.
Nous allons devoir fournir des tonnes de tutos, des milliers de fiches techniques et un bon paquet de réels pour apprendre les trucs et astuces à tous ces débutants.
Mais pour l’an prochain, si vous n’avez pas prévu de communiquer simplement sur le potager, sur votre site et à travers vos réseaux sociaux, alors là, c’est une faute lourde.
Bonnes récoltes ! 🫑🍅🍆
Roland Motte… Jardinier !
Ce contenu a été réalisé en partenariat avec le Guide des Consommateurs Jardin. La rédaction de JAF-info n’a pas participé à la réalisation de ce contenu. Publication à durée limitée. |