Encore et toujours cette Génération Z… Elle nous interpelle à plus d’un titre. Dans le jardin aussi ! Mais pas que ! Leurs différents choix sont scrutés à la loupe, pas uniquement parce qu’ils sont les consommateurs de demain. Ils marquent aussi une rupture profonde avec un passé très récent !
Z comme rupture
Soit, nous aimons les sondages, soit, nous aimons la Génération Z, ou peut-être les deux.
Pourquoi sommes-nous aussi attentifs aux faits et gestes des petits jeunes ? Les Z représentent les – de 25 ans, toute la jeunesse qui va consommer et qui va remplacer les anciens dans les entreprises. Les choses ont terriblement changé avec les réseaux sociaux, les modes de consommation éclatés, les mouvements de société… Tout cela influe sur le moral des troupes et les motivations d’hier sont totalement différentes avec celles d’aujourd’hui. Les anciens et les nouveaux ont du mal à se comprendre et chacun doit s’adapter pour construire un futur toujours en mouvement.
Les dialogues sont quelques fois compliqués, voire impossibles, si l’on ne prend pas la peine de se mettre un tant soit peu à la place de son ainé ou de son cadet ! Vous allez me dire que ce débat vieux-jeune a toujours existé… Bien-sûr ! Mais il est rendu plus complexe aujourd’hui avec la vitesse et les avancées de nos sociétés. Pour ne prendre qu’un seul exemple (c’est pas facile) … Dans le boulot, les visions sont totalement différentes. De mon temps… On parlait de carrières longues et de fidélité à l’employeur. Aujourd’hui, les Z recherchent du plaisir, un travail qui a du sens et une entreprise qui respecte des valeurs. Une perspective totalement différente qui, progressivement, retire le pouvoir aux entreprises pour le laisser dans les mains des nouveaux salariés.
Point de vente ?
Un récent sondage Equipmag/OpinionWay nous donne l’avis de ces mêmes consommateurs de moins de 25 ans sur leurs expériences en magasin. Et là aussi, ça pique !
Juste en passant, comme çà, 60% d’entre eux pensent que la négligence des magasins à l’égard de l’environnement anéantie leurs envies de consommation.
50% veulent se faire offrir des cadeaux en entrant dans les points de vente.
Et pour terminer ce raccourcit, 1/3 sont sensibles à la bienveillance du vendeur.
Lorsqu’on est patron de jardinerie, ces trois points sont à contrôler comme le lait sur le feu. Nous souffrons souvent d’un déficit d’image auprès des plus jeunes, il est donc important d’y regarder de plus près. On ne va pas refaire le monde… Ou alors progressivement.
Mais avouez qu’un arroseur qui tourne en pleine journée et en pleine canicule pour arroser les conteneurs posés à même le bitume, c’est pas très développement durable ! Le tri des déchets et le compostage pourraient-être des prérequis pour une jardinerie ? Annoncer des approvisionnements locaux à grand renfort de communication tout en proposant des décos venues d’Asie, c’est un peu contradictoire, non ?
Nous avons, de temps en temps, de petites habitudes difficiles à modifier !
On pourrait aussi rétorquer qu’il n’y a pas que les petits jeunes, il faut aussi penser aux autres. C’est vrai, mais notre avenir passe aussi par eux, alors, autant prendre de bonnes habitudes dès maintenant.
Trop c’est trop ???
Mais peut-être que nous en faisons des caisses avec les analyses de cette jeunesse, peut-être sommes-nous trop influencés par les sondeurs, les analystes en tout genre et les vendeurs de futur ?
Oui, sans doute… Et non ! Non, parce que cette vision « Z » du monde déteint sur chacun d’entre nous. Finalement, les idées développées sont universelles et correspondent bien aux changements de notre société. Vouloir plus d’écologie n’est pas réservé aux ados ou aux jeunes adultes. Tout le monde espère ne pas finir sous l’eau ou grillé après une canicule. Limiter les pressions et passer des heures plus cool au boulot, voilà un concept qui se partage sans problème. Et travailler dans une entreprise qui affiche ses valeurs et donne du sens à nos actions, nous en avons presque tous rêvé !
Les défis repérés chez les Z ne sont, en fait, que des révélateurs. Eux osent passer à l’action et afficher leurs convictions. Les autres générations sont plus discrètes mais n’en pensent pas moins !
Et les prix alors ?
En écoutant les infos ici ou là, on ne donne pas cher de notre marché du jardin. Les prix vont sans doute exploser avec la crise de l’énergie. L’hiver déjà et le printemps risquent de devenir sombres pour le commerce. Les plus pessimismes commencent à cacher leurs billets sous le matelas. Et il se dit que le jardin, considéré comme un produit bien-être, va devoir céder sa place dans le budget à des biens plus utiles du quotidien ?
Là aussi, la Génération Z nous apporte des réponses. Covid, guerre en Ukraine, récession, crise de l’énergie… Avouez que depuis 2 ans, la vie est dure… Alors, dans ces moments difficiles, 47% des 15/25 ans aspirent à trouver un logement, une maison avec un espace extérieur. Pourquoi ? Pour profiter du jardin. Pour revenir à des valeurs – nature – cocooning – bien-être. Et comme les convictions de cette génération se partagent allégrement à toute la population, on peut espérer un retour au jardin. Osons le dire, plus les temps sont durs, plus le jardin revient sur le devant de la scène. La qualité de nos décors et la disponibilité de nos vendeurs deviennent nos deux piliers pour séduire tout le monde, peu importe l’âge.
Nous avons tous un petit bout de Génération Z en tête. A nous, jardiniers, d’en profiter !
Roland Motte… Jardinier !
Ce contenu a été réalisé en partenariat avec le Guide des Consommateurs Jardin. La rédaction de JAF-info n’a pas participé à la réalisation de ce contenu. Publication à durée limitée. |